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Eloge de l’imperfection ou l’art de trouver des pépites là où d’autres voient des cailloux

Dernière mise à jour : 22 nov. 2022


Nous vivons dans une société qui martèle et impose ses concepts de perfection, notamment physique, via les médias, la mode et l’industrie du spectacle. Le résultat est on ne plus désastreux si on regarde les milliards dépensés en chirurgie esthétique et en régime. Il est même certains pays où les parents appliquent cela à leurs enfants, parfois même très jeunes.


On voudrait nous faire croire que si l’on n’est pas un mannequin filiforme (et souvent anorexique) on ne pourrait être considéré comme beau ou belle. A regarder les magazines ou la télévision, les jeunes acteurs, footballeurs ou les médaillés d’or aux JO représentent des images de perfection. Vous n’en faites pas partie ? Out !


Peut-on réellement considérer comme saine une société où l’on rend les gens malades, les culpabilisent, détruit indirectement l’image qu’ils ont d’eux-mêmes parce qu’ils ne correspondent pas à ces schémas imposés ?


Il est grand temps de renverser ces schémas !

Tout d’abord, en n’acceptant plus d’être soumis à ces idées préconçues et dommageables (nous ne rentrerons pas ici dans le détail des vies ruinées par l’anorexie, des sportifs morts trop jeunes, des soi-disantes stars qui sont vite devenues filantes, etc…).


Et si l’on veut à tout prix parler d’imperfection, si on commençait par la considérer comme étant la perfection mais à un stade incomplet ?


On pourrait aussi s’inspirer de la sagesse orientale, zen notamment, qui valorisent le simple, le sans-prétention, le naturel, le fragile par opposition à la vanité, au superficiel et à l’arrogant.



Le chanteur Léonard Cohen, adepte du boudhisme zen, a eu ce mot concernant une forme d’esthétique japonaise qui considère « la beauté de toutes les choses, imparfaites, impermanentes et incomplètes. C’est la beauté des choses simples et modestes. C’est la beauté des choses non conventionnelles. »

J’aime beaucoup ce point de vue et je m’y reconnais parfaitement. Je constate que la nature me donne constamment l’occasion de reconnaître cette beauté simple, que ce soit dans un jardin, un parc, une forêt…


Bien sûr, il y a les choses que je peux changer et celles sur lesquelles je ne peux rien. Pour cela, je vous renvoie à la fameuse prière de sérénité, rédigée par le théologien Reinhold Nibuhr (celle utilisée dans tous les groupes fonctionnant sur le principe des 12 étapes) :

Mon Dieu, Donnez-moi la sérénité D’accepter Les choses que je ne puis changer, Le courage De changer les choses que je peux, Et la sagesse D’en connaître la différence.


D’un autre côté, cependant, je veux bien reconnaitre certaines imperfections mais dans un but d’amélioration de soi, d’un point de vue très concret.


Une bonne façon de voir quelles sont mes « imperfections » est d’utiliser un miroir.

Oui, mais pas le miroir de la salle de bain. Non, il s’agit tout simplement d’être vigilant à ce que mes clients amènent comme problématique. Et parfois, c’est en réellement stupéfiant, tellement ça arrive par série. Un jour, j’aurais une série sur l’abandon, une autre fois sur les gens qui sont dans le pouvoir, ou encore des gens qui ont eu à subir des pervers narcissiques (c’est un groupe assez nombreux, celui-là).


Avec ces derniers, je dois dire que j’ai mis le temps pour me rendre compte que c’était déjà présent chez moi, même si ça « chatouillait » assez fort quand je l’ai remarqué, je veux dire par là que ça me dérangeait et que je préférais ne pas le voir chez moi même si je n’avais aucun problème à le reconnaître chez les autres…


Cela m’a permis de prendre conscience de différentes choses comme le manque de confiance dans l’avenir, et bien sûr le manque de confiance en soi tout court – amusant quand je regarde en arrière pour constater que j’ai aidé des gens sur ce thème.


Cela fait partie de ces sujets que l’on pense avoir travaillés mais qui n’ont pas été complètement travaillés – quand je dis travailler, c’est dans l’esprit d’un travail de guérison.

Combien de fois des gens sont venus me voir et ont constaté durant la séance : « je pensais avoir réglé ça… » Il y a sans doute des lecteurs qui vont se retrouver dans ce que je dis !

Ensuite, j’ai travaillé dessus avec les différents outils que je pratique, majoritairement des techniques énergétiques (technique de régulation émotionnelle ou autres, suivant l’inspiration du moment).


Curieusement, c’est l’une des techniques que je pratique (la Reconnexion) qui m’a poussé à faire ce travail. En effet, lorsque l’on pratique un soin reconnectif, en tant que praticien, il est très vivement recommandé de ne pas avoir d’attentes, ou d’attachements aux résultats  – et ce n’est pas toujours facile, croyez-moi, lorsqu’un client arrive avec quelque chose de grave ! – pour ne pas faire obstacle au processus du soin.


J’ai progressivement réussi à lâcher-prise sur ce sujet, ce qui m’a permis d’être plus détendu et j’ai très nettement constaté l’impact positif lors des séances pour mes clients.


Ces imperfections sont pour moi comme des pépites. Au lieu de me plaindre et des les voir comme des cailloux dans ma chaussure, je remercie l’Univers de les avoir mises sur mon chemin, car je sais qu’elles sont là pour me signaler où j’ai le plus besoin de progresser.


Louis Szabo, Coach/praticien en techniques, thérapies énergétiques et gestion des émotions


Cet article participe à l’édition 59 de  « A la croisée des blogs » sur le thème de l’imperfection. Cet évènement est organisé par Régis Carlo du groupe Facebook Moment Présent et fait partie d’un festival initié par le site Développementpersonnel.org



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